Fabriquer du sable ou du gravier à partir de nos poubelles
Vous êtes-vous déjà demandé ce que deviennent vos poubelles après leur enlèvement ? Eh bien, c’est très simple ! Vos ordures ménagères (non recyclables) sont acheminées par camion vers des unités de valorisation énergétique où elles alimentent de grands fours qui permettent de produire de la chaleur et de l'électricité. Mais ce n’est pas tout… Grâce à cette opération, une série de matériaux peuvent encore être extraits de nos poubelles. Il s’agit de résidus solides, restant après le traitement, et qui peuvent être de nature très différente : métaux, granulats, sable... C'est ce qu'on appelle les « mâchefers ».
L’un des métiers de Veolia est de trier, traiter et réintégrer ces différents flux auprès des fonderies (pour les métaux non ferreux), de la sidérurgie (pour les métaux ferreux) ou du secteur de la construction (pour le sable et les granulats). Auriane est ingénieure qualité chez Valomac, à Grimbergen. C'est sur ce site que le tri et le traitement des mâchefers s'effectuent. Son ambition ? Trouver une finalité utile à tous les sables et granulats qui sortent des lignes de tri. Un défi qui permet réduire chaque jour un plus l’impact de l’homme sur les ressources naturelles.
En immersion
Partons à la découverte de celles et ceux qui ne lâchent rien pour la transformation écologique. Chez Valomac, Auriane, Ingénieure qualité et projets, nous explique comment elle parvient à mettre en place des solutions qui aident à lutter contre la raréfaction des matières premières.
« Réduire le volume de nos déchets ménagers en réutilisant le plus de mâchefers possible, c’est ce qui me motive au quotidien. Sur le site de Valomac, nous avons différents projets en cours pour développer de nouvelles filières où les mâchefers, comme le sable et les granulats inertes, peuvent s’avérer utiles. Il faut dire qu’aujourd’hui, l'utilisation des résidus issus des unités de valorisation énergétique est de plus en plus courante dans le secteur de la construction. C'est une excellente alternative au sable ou au gravier naturels pour la réalisation de soubassements routiers par exemple.
Mais il reste toujours un certain pourcentage de matières difficiles à valoriser notamment à cause de leurs propriétés géotechniques ou chimiques. Tout l’enjeu de mon travail est de trouver des solutions qui permettent d’exploiter chaque flux de matière. L’un des projets dont je m’occupe vise par exemple à associer deux types de déchets pour créer un produit final intéressant qui respecte à 100% les normes environnementales.
Personnellement, je suis optimiste, car il y a encore beaucoup de voies à explorer et chaque jour nous acquérons de nouvelles connaissances. Actuellement, nous parvenons à offrir une finalité à plus de 90% des résidus issus des unités de valorisation énergétique. Notre objectif est évidemment qu'à terme, on atteigne les 100% ! C’est ambitieux, mais c’est possible ! Quand on connaît les dégâts causés par l’extraction d’agrégats dans les rivières ou du sable le long des littoraux, les solutions circulaires que nous proposons sont vraiment des solutions d'avenir. C’est ce qui me donne envie de continuer à m’impliquer dans ce projet ! En cherchant à remplacer des ressources naturelles menacées de pénurie par des matériaux de substitution, j’ai l’impression d’apporter ma contribution pour la planète. Et j’en suis fière, car j’estime que c’est important de protéger l’environnement ! J'ai de la chance que mon travail me permette d'atteindre mes objectifs personnels. »